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Historique du Chien Courant Polonais / Gonczy Polski
Pour parler de l'historique du Gonczy Polski en France, il faut parler de l'historique du Club des Chiens Courants de l'Europe de l'Est
Le Club a été crée en 1992 par Jacques Georget, d’abord sous tutelle du Drahthaar Club de France présidé par Robert de Clercq, il porte alors le nom du Club Français du Barbu Tchèque, du Slovensky Kopov, du Dachsbracke et de l’Erdelyi Kopo.
Il devient autonome en 1999, en stage d’affiliation de la Société Centrale Canine et porte désormais le nom de Club des Chiens Courants de l’Europe de l’Est.
En 2002 par l’Assemblée Générale Extraordinaire de Noyers sur Serein le Comité du Club est désormais composé de 12 membres.
Marie-Annick Fabre en assure la Présidence à partir de juin 2003. Le club gère alors 3 races : Le Chien Courant Slovaque (Slovensky Kopov), originaire de Slovaquie, le Basset des Alpes (Daschbracke) reconnu par l’Autriche et le Chien Courant de Transylvanie (Erdelyi Kopo) originaire de la Hongrie. En 2004 la Société Centrale Canine prononce l’affiliation définitive du club des Chiens Courants de l’Europe de l’Est
Le premier chien importé fut un Basset des Alpes : CARLA Von der Husingheide, qui eu sa 1ière portée née en France en octobre 1988. Puis arrivèrent en 1993 les Chiens Courants Slovaques et l’année suivante les Chiens Courants de Transylvanie et en décembre 2010 les Chiens Courants Polonais.
La 1ière épreuve en parc a eu lieu en mai 1998 au bois de la Marelle à Argilliers organisé par Jean Saboureau les chiens seront jugés en meute, suivi en janvier 1999 du brevet de Grand organisé par François Perron où les chiens seront jugés avec le règlement spécifique au Club en solo ou en couple. Les épreuves suivantes se dérouleront dans des parcs d’une superficie de 5 à 7 hectares, les chiens passeront en solo. Depuis 2010 les brevets ont lieu dans des parcs dont la superficie est au moins égale à 20 hectares les chiens sont jugés en couple ou en solo
En 2006 fut crée « Le Brevet d’Aptitudes de chien de Rouge » pour Chien Courant Slovaque et Basset des Alpes. Ce brevet a été reconnu par la Commission d’Utilisation des Chiens de rouge. La 1ière épreuve a eu lieu en 2007 dans les Vosges organisé par William Thuon qui est le responsable du club pour ces épreuves.
La 1ière Nationale d’Elevage sous tutelle du Drahthaar Club à eu lieu à Cambrai le 20 juillet 1997, elle se composait de 5 Slovensky Kopov, 2 Erdelyi Kopo et 1 Dachsbracke et a été jugé par Robert de Clercq.
Puis :
1998 – Romorantin : 18 Kopov – 2 Erdelyi – 3 Dachsbracke.
1999 - ST Georges de Renens : 28 Kopov – 5 Erdelyi – 6 Dachsbracke
2001 – Chambord : 35 Kopov – 7 Erdelyi – 14 Dachsbracke
2003 – Torcy : 50 Kopov – 8 Erdelyi –17 Dachsbracke
2005 – Fontainebleau : 25 Kopov – 9 Erdelyi – 27 Dachsbracke
2007 – Saulieu : 29 Kopov – 0 Erdelyi – 32 Dachsbracke
2009 – Romorantin : 37 Kopov – 3 Erdelyi – 28 Dachsbracke
2011 – Châteauvillain : 36 Kopov – 0 Erdelyi – 47 Dachsbracke – 2 Gonczy Polski
2013 - Semur en Auxois 50 Kopov - 0 Erdelyi - 45 Dachsbracke - 7 Gonczy Polski
2015 - Saint Ambreuil 41 Kopov - 8 Erdelyi - 38 Dachsbracke - 11 Gonczy Polski
2017 - Saint Ambreuil 30 Kopov - 0 Erdelyi - 45 Dachsbracke - 20 Gonczy Polski
Le Gonczy Polski ( Chien Courant Polonais) a été reconnu par la Société Central Canine pour les épreuves travail des chiens courants et a rejoint le club en 2010, suite à la demande de Monsieur André JACQUIN qui a importé les premiers sujets en France.
Depuis 2016, toutes les races des chiens courants de l'Europe de l'Est ont rejoint le club CCEE
Dans le but de développer la race nous avons décidé de créer une amicale afin de regrouper tous les passionnés utilisateurs du chien courant Polonais
L'Amicale Gonczy Polski est créé en janvier 2018
La race du Gonczy Polski à été reconnue par la FCI à titre provisoire le 10/11/2006 et à titre définitif le 07/11/2017
HISTORIQUE DE LA RACE GONCZY POLSKI par Wojciech Machaj :
La Pologne est un pays en partie de montagne et les forêts y sont abondantes , giboyeuses et très denses, pour y chasser rien ne vaut l'aide des chiens courants.
Au 13ème siècle des écrits relatent déjà ce type de chasse, puis au fil des siècles, la noblesse et les riches qui pratiquaient cette chasse utilisèrent deux sortes de chiens.
Au 17 ème siècle ces 2 types de chiens étaient bien connus , de nombreux récits l'attestent.
Un brachet polonais qui est chien un peu lourd (comme y en avait dans pratiquement tous les pays d'Europe) et un courant polonais plus fin et plus léger, tout mène à penser que le Gonczy que nous connaissons est issu des ces deux races.
Des descriptions détaillées et précises furent faites dans les années 1820 de là sans doute l'origine de la première ébauche de standard.
Mais ce n'est qu'après le première guerre mondiale, que Jòzef Pawuslewicz un cynologue polonais réputé rédigea le premier standard et fit tout pour développer cette race qui fut donc reconnue par les instances cynologiques polonaises de l'époque.
L e mot «ogar» nous fait penser automatiquement au chien courant qui, sur une piste fraîche, poursuit et annonce le gibier. Cet aboiement du chien courant en poursuite est fortement lié avec son état émotionnel... Dès qu’il prend l’odeur fraîche du gibier, un bon chien courant se met à travailler en oubliant le monde entier, il est comme en état d’amok, le rappeler devient très difficile, souvent même impossible. Une fois l’intérêt pour les traces du gibier éveillé, les premières réactions se font entendre – le chien donne de la voix, en «piaillant» tout bas avec des différentes tonalités – c’est ce qu’on appelle le débourrage de la première partie de la chasse. Adam Mickiewicz1 , dans son œuvre Pan Tadeusz, avait remarquablement bien décrit le travail des chiens courants. Après le débourrage, le chien courant ayant senti le gibier, part à sa poursuite et l’annonce avec la voix forte. Il joue, comme on le dit chez nous, c’est-à-dire il émet des sons de tonalités et DOSSIER | l’histoire de gonczy polski Wojciech (Wojtek) Machaj tient le plus ancien élevage de go?czy polski parmi ceux qui existent aujourd’hui. Depuis 1987 il a eu 71 portées (plus de 420 chiots). L’élevage Cnotliwy Nos est une vraie référence Wojtek Machaj raconte les gonczy On a beaucoup écrit sur les «ogars» de l’époque du Moyen-Âge, je vous parlerai donc de l’histoire la plus récente force différentes selon le genre du gibier et la distance qui le sépare de lui, selon qu’il avance avec assurance sur la trace ou qu’il la corrige. De cette façon, le chasseur restant à sa position sait ce qui est en train de se passer : si les chiens ont trouvé le sanglier dans sa bauge, ils l’annoncent avec une voix grave, avec l’effroi pourrait-on dire (le sanglier est un adversaire digne et redoutable) – c’est le ferme ; puis, s’ils l’ont bougé – alors, ils jouent d’une voix aigue, plaintive. Naturellement c’est aussi une question de dressage. Dans les temps où les contacts avec la France étaient des plus intenses, on devait importer beaucoup de chiens de SaintHubert, vu que le lourd chien courant polonais, qui en descendait (comme la plupart des chiens), était assez populaire encore au 19e siècle. Selon Sabaneev, le lourd courant polonais avait mieux conservé le type de Saint-Hubert que le bloodhound, lui-même appelé aujourd’hui le chien de Saint-Hubert. Sabaneev soutient que le bloodhound était le résultat des croisements des chiens de Saint-Hubert avec les Mastifs. Le lourd chien courant polonais a disparu et parmi les nombreuses variantes d’ogar (qui de nos jours auraient pu être considérées probablement comme des races). De toutes ces variantes, il n’en reste aujourd’hui que deux : le chien plus grand, couleur fauvenoir – l’ogar de Kartawik3 appelé aujourd’hui ogar polski – le brachet polonais, inscrit à la FCI sous le numéro 52) et le chien plus petit, noir-feu – ogar de Pawlusiewicz – gonczy polski (le chien courant polonais). Pawlusiewicz cotoyait ces petits ogars depuis sa petite enfance. Son grand-père, puis son père élevaient ces chiens. Dans son livre, Na dnie jeziora («Au fond du lac» - ndtr), il leur consacre tout un chapitre mais, de toute façon, le sujet de «ses ogars» revient sans cesse dans l’ouvrage. Ces chiens étaient utilisés le plus souvent pour la chasse, mais on leur faisait aussi garder les propriétés. II Gonczy Mag’ n°3 Gonczy Mag’ n°3 III Une de mes sources affirmait, qu’ils étaient «méchants» face aux inconnus. Mais un chasseur des environs d’Andrychowo qui, à plusieurs reprises, prenait des chiens directement chez Pawlusiewicz, n’était pas de cet avis. Selon lui, c’étaient des chasseurs parfaits ; par contre, il ne confirmait pas la thèse qu’ils étaient méchants vis-à-vis de l’homme. Ils n’étaient pas toujours austères envers les gens. Quant au travail, ils le faisaient toujours bien. Dans son livre, Psy rasy i wychowanie (Chiens, races, éducation - ndtr), Lubomir Smyczynski écrit : Dans la période de la post-guerre, le colonel Pawlusiewicz avait recueilli les quelques ogars qui restaient encore en Pologne. C’est à lui que l’on doit la présentation des quelques spécimens de cette race aux expositions de l’époque. (–) On a également introduit à notre élevage des ogars de la Lituanie ou de la Biélorussie. Ils étaient de type brachet russe. Si l’on veut rester objectif, il faut dire que l’ancien petit ogar polski a disparu et que nous sommes justement en train de le reconstruire. La Société canine polonaise avait défini son standard qui, en 1966, a été enregistré à la FCI. Il faudra encore beaucoup d’efforts pour que la race de cette variante d’ogars, aujourd’hui encore assez rare, soit mieux stabilisée (la taille et la morphologie).» Cette citation met dans une lumière un peu différente notre gonczy, qui d’abord était appelé ogar polski, puis ogar polski du type de Pawlusiewicz pour devenir, après des années de discussions et débats, le gonczy polski. Après que, dans les années 50-60, le colonel Kartawik avait amené les ogars de son domaine familial en Biélorussie, une vraie tempête eut lieu dans le petit monde cynologique polonais au sujet de «l’ogar polski». Je crois que c’est à cause de cela que «l’ogar de type de Pawlusiewicz», c’est-à-dire le gonczy polski d’aujourd’hui, a été lésé et repoussé au rang de briquet de pays pour des nombreuses années. Le colonel Pawlusiewicz donnait aux chiens de son élevage l’affixe z Karpat et les enregistrait d’abord au Registre Initial, puis au PKR (Polska Ksiega Rodowodowa - Livre d’Origines Polonaises – ndtr). Plusieurs générations de ses chiens à lui étaient déjà inscrits au PKR (LOF) au moment où Jerzy Dylewski élaborait le standard basé sur les chiens de Confins de l’Est2 . C’étaient des chiens couleur fauve-noir, ils étaient plus lourds et plus lymphatiques que les ogars du type de Pawlusiewicz. Ces derniers ont dû être retirés progressivement de l’élevage car ils ne correspondaient pas à ce standard. Magdalena Musial4 raconte que dans la délégation cracovienne de la Société canine polonaise on expérimentait des croisements de ces deux types d’ogars et que les résultats de cette démarche se sont avérés insatisfaisants – les ogars de Kartawik venaient plus menus. Aujourd’hui, on sait qu’il s’agit de deux races différentes, aux génotypes bien établis et que l’on pouvait s’attendre à des effets non voulus. Magdalena Musial soutient que les ogars de Kartawik n’avaient pratiquement jamais d’ergots, mais moi, j’avais bien vu un chien avec des doubles ergots aux pattes arrière, c’était à Brzegi Dolne. Il est bien connu aussi que dans un des élevages d’ogars à Zakopane on observait souvent des ergots. Il est tout à fait probable que le colonel, comme d’autres, utilisait pour des besoins d’élevage des ogars du type de Kartawik. Ceci a eu comme effet de chasser le sang des ogars du type de Pawlusiewicz, y compris chez ses chiens à lui. J’ai quelques photos prises par Marek Orel chez le colonel à la fin des années 70. On y voit des chiens ressemblant plutôt aux ogars qu’aux gonczy polski et dont la couleur est caractéristique des ogars polski – fauve-noir. Józef Pawlusiewicz est mort en 1979, sans voir ses ogars reconnus comme race. A partir de 1983, on a commencé la «reconstruction» de la race de gonczy polski. Énormément de travail précédent, entre autres celui de Pawlusiewicz, était déjà perdu. Mais, heureusement, des ogars du type Pawlusiewicz ont survécu chez des chasseurs. A la montagne, on les tenait également pour garder les propriétés aussi bien que pour débusquer le gibier qui endommageait les cultures, pour le braconnage, ou même pour l’embellissement de la propriété – après tout, ce sont de beaux chiens ! Colonel Pawlusiewicz, pendant l’entrainement Colonel Pawlusiewicz, avec un ogar, à Sulkowice, années 50 Colonel Pawlusiewicz avec son ogar II Gonczy Mag’ n°3 Gonczy Mag’ n°3 III « comme aveuglé par ma passion de la reconstruction de cette race, je continuais à produire des portées» MURZYN KAPRYS NUTKA En 1983, on a à nouveau ouvert un Registre Initial pour les ogars du type de Pawlusiewicz et on a décidé de leur nom – gonczy polski. Ce nom ne faisait pas l’unanimité.Il y en avait pour qui les gonczy devraient s’appeler les ogars. Autrefois, à la montagne, tout le monde en voyant un chien noir-feu, aux longues oreilles, aurait dit que c’est un ogar. Pour moi, le nom de la race n’a pas tellement d’importance. Ce qui importe c’est que ces chiens soient de bons chiens de travail. En 1983, chez Ewa Danielska (élevage z Gorczanskiego Siola) la première portée de gonczy polski a vu le jour. FUGA z Gorczanskiego Siola a été la première femelle dans l’élevage Inny Swiat de Dariusz Kolucki. Le même qui avait écrit son mémoire de diplôme universitaire sur le gonczy polski (son promoteur était le professeur Kazimierz Sciesinski). Mais le gonczy polski était encore rare, peu connu. A l’époque, il y avait plusieurs régions où on élevait cette race : la Haute Silésie, Varsovie, Mazury, Cracovie. Dans différentes régions de Pologne, et surtout dans le sud, on pouvait toujours rencontrer des gonczy polski non enregistrés auprès la Société canine polonaise – des NN. Moi-même, j’en recherchais pour ensuite les introduire dans mon élevage. CYGAN5 que j’avais trouvé dans les environs de Nowy Targ (le pauvre, il lui manquait un œil) était un de ces NN. Quelquefois, il m’arrivait de rencontrer un chien typé gonczy – je demandais toujours au propriétaire si le chien chassait et, s’il ne chassait pas, comment il se comportait en promenade, s’il poursuivait longtemps le lièvre, s’il attaquait les chats... Toujours, j’invitais les propriétaires à enregistrer leur chien et à participer aux expositions – les uns, méfiants ne me croyaient point, d’autres se fâchaient comme si je me moquais d’eux. Dans les années 90 plusieurs portées sont nées dans mon élevage. En 1990, j’ai fait saillir la femelle POGON Cnotliwy Nos par un chien fantastique du point de vue de ses qualités de chasse, non enregistré (donc un NN). C’était MURZYN de Koscielisko près de Zakopane. C’était un chien croisé, magnifiquement bâti, fort, couleur fauve-noir qui travaillait sur le sanglier à la perfection. Pour ce genre de démarche je risquais la suspension dans mes droits de membre de la Société Canine Polonaise, mais c’était vraiment très bien visé. Je tenais surtout à avoir des chiens avec de bonnes qualités de chasse. D’ailleurs, ça n’a jamais changé. Les chiens de mon élevage partaient un peu partout dans le monde en devenant souvent le point de départ de nouveaux élevages. Les gonczy polski, devenus un peu plus nombreux, restaient encore peu connus et étaient peu populaires. Ils plaisaient mais, dans la plupart des cas, on ignorait le nom de cette race. Et moi comme aveuglé par ma passion de reconstruction de cette race, je continuais à produire des portées qui restaient avec moi plusieurs mois à chaque fois. Combien de fois me suis-je posé cette question : Mais pourquoi, pourquoi les chasseurs ne veulent pas de ces chiens ?! Ils les trouvaient sympas, sans plus, et pour moi... pour moi c’était le patrimoine vivant de notre culture nationale. Et je suis un type assidu et obstiné. Je devenais de plus en plus fervent, exalté dans mes entreprises que plus d’une fois j’ai du déménager avec mon élevage. Dans mon obstination, j’avais commencé à diviser les chiens en ogars, gonczy et le reste – des bâtards. Le tournant dans la popularité de gonczy a eu lieu en 2000. Waldek Feculak avait commencé d’écrire des articles sur les gonczy pour le périodique des chasseurs Brac Lowiecka. L’effet était tel, que les chiots manquaient. Tout d’un coup, il y avait vraiment une grande demande. Les ogars de Pawlusiewicz avec leur maître t t IV Gonczy Mag’ n°3 Gonczy Mag’ n°3 I L e nom „gonczy polski”que l’on emploie pour designer les chiens de cette race existe depuis 1983. Est-ce que ça veut dire qu’avant, cette race n’existait pas ou que ces chiens n’apparaissaient pas aux expositions? Rien de tout ça. Déjà au Moyen-Âge, on chassait en Pologne avec des chiens courants. On les appelaient les „ogars” ou bien les „gonczy” un nom étant le synonyme de l’autre Au 19e siècle on différenciait jusqu’à quatre types d’ogars y compris celui qui aujourd’hui est devenu «gonczy polski».. Après la grande guerre, certains chasseurs se demandaient même si les ogars avaient survecu et, après la seconde guerre mondiale, on a réussi à retrouver sur le territoire polonais seulement deux types d’ogars. Deux colonels de l’armée polonaise se sont dediés à l’élévage de ces chiens. C’étaient Pawlusiewicz et Kartawik. On appela donc avec leurs noms les deux types d’ogars qu’ils élevaient. Les ogars de Kartawik étaient plus lourds et plus hauts, ils avaient sur le dos une grande tâche caractéristique – comme un chabraque noir, les ogars de Pawlusiewicz étaient plus minces, élancés, avec des taches de feu très distinctes sur leur corps noir. Ces deux types de chiens étaient présentés aux expositions canines comme la même race – les ogars. En 1966, un standard d’ogar polonais a été enregistré par la FCI. On l’avait conçu en se basant sur les ogars de Kartawik, ce qui a conduit aux disqualifications de ogars de Pawlusiewicz lors des expositions car ils ne correspondaient pas au standard. A partir des années 70, cette race a cessé de venir aux expositions et les chiens n’avaient plus de certifications de reproducteurs. Mais on continuait à les élever pour leurs qualités d’utilisation très appréciées. En plus, à la Société Cynologique polonaise, il y avait un bon nombre de cynologues «amis» et supportairs d’ogar de Pawlusiewicz. De cette façon la Société Cynologique polonaise se trouvait dans l’embarras. On a essayé de croiser les deux types d’ogars - sans résultat escompté. En 1983, en se basant sur des travaux anthropologiques on a décidé de séparer dans la population des ogars de Pawlusiewicz un nouveau type d’ogar que l’on allait appeler „gonczy polski”. On a élaboré son standard et, en 2006, cette race a été enregistré à la FCI à titre provisoire et, en 2017 on l’a reconnu définitivement. Durant ces dix années, les gonczy se présentaient aux concours sur sanglie r et aux concours de limiers organisés en Pologne remportant la plupart, ce qui a démontré leurs excellentes prédispositions utilitaires. On pourrait donc affirmer que la malchanceuse histoire du gonczy polski a eu une fin heureuse mais, en 2018, le parlement polonais a voté une loi qui interdit l’organisation d’entrainements en parc ainsi que l’organisation de concours de chiens à sanglier. La malchance s’acharne sur le gonczy polski. • Tomasz Checinski Rodowodowa Baza Gonczego Polskiego L’histoire de la malchance de gonczy polski Les premiers chiots de couleur chocolat ont fait leur apparition – c’était le résultat du recours à la consanguinité. Les gènes responsables de la couleur sont récessifs et après une saillie d’une chienne chocolat par un chien de la même couleur, les chiots naissaient tous chocolat. Dans la région de Mazury sont apparus des chiens roux. Les trois couleurs de robe dans la race gonczy polski constituaient un grand atout pour l’enregistrement de cette race auprès de la FCI. Ceci a eu lieu en 2006, au titre provisoire. L’enregistrement définitif est prévu pour 2016. Cela se produira-t-il ? Remplira-t-on toutes les conditions ? Je ne le sais pas. Je continue mon travail d’éleveur. En 2006, j’avais acheté deux NN : TROP et ZAGRAJ pour les introduire dans mon élevage. Je tenais à renouveler un peu le sang des gonczy, car j’avais commencé à recevoir des échos à propos de quelques problèmes de santé et des problèmes psychiques dans la race. Selon moi, les éleveurs ont encore beaucoup à faire. Je parle ici des actions très bien réfléchies qui mèneront à l’amélioration de caractéristiques de la race. Mes amitiés à tous les amateurs de gonczy polski et surtout aux éleveurs ! Darz Bor! [DAJ BOUR], (cordialement en Saint-Hubert) Wojtek Machaj 1. Adam Mickiewicz (1798-1855) intellectuel, écrivain et poète polonais. Professeur au Collège de France. Un des plus grands poètes romantiques européens, en Pologne considéré comme Le poète national. Dans un poème épique Messire Thadée, il décrit la vie de la petite noblesse polonaise et consacre une place importante aux scènes de chasse. 2. Les Confins de l’Est – territoires polonais avant la 2e guerre mondiale, depuis appartiennent à l’Ukraine et à la Biélorussie. 3. Le colonel Kartawik, cynologue polonais, qui, comme Pawlusiewicz, décida de sauver les ogars qui pendant la seconde guerre mondiale ont quasiment disparus. Ses ogars à lui étaient plus grands et plus lourds que ceux de Pawlusiewicz. Et c’est justement ces ogars, ont servi en 1964 pour l’élaboration de standard qui, deux ans plus tard, a été accepté par la FCI. 4. Magdalena Musial - juge international (groupes 5, 6, 7 FCI). Depuis 1981, éleveur de la race ogar polski (élevage z Go?czaków) 5. CYGAN, né le 31 mai 1988, père : MORUS NN, mère : ?MIGA NN (source : Base des données de gonczy polski, https://gonczypolski.info.pl/) CNOTA Wojciech Machaj et ses chiens Toutes
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